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Williams, monument en péril

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Williams n'est plus à la hauteur de son glorieux passé (photo archives / Colin Whittaker / Flickr)

Il y a un an, Pastor Maldonado au volant de sa Williams s'imposait à la surprise générale au Grand Prix d'Espagne. Une victoire en trompe-l'oeil. L'écurie britannique n'est plus que l'ombre d'elle-même. Ce monument de la F1 traverse depuis de nombreuses années une passe difficile. Et elle n'arrive pas à en sortir.

Un anniversaire difficile

Cette année à Barcelone, le champagne n'a pas été débouché dans le stand Williams. Bien au contraire. Pastor Maldonado (14ème) et Valtteri Bottas (16ème) ont terminé la course à un tour du vainqueur, Fernando Alonso. Un Grand Prix à l'image du début de saison de l'écurie britannique : décevant. Pourtant, Williams a fait preuve d'un sacré courage à l'intersaison. Malgré un contexte économique difficile, l'équipe a refusé de prolonger le contrat de Bruno Senna, soutenu par de riches sponsors, pour promouvoir  son pilote pilote essayeur : le prometteur Finlandais Valtteri Bottas. Malheureusement, les performances de la monoplace 2013 ne permettent pas de savoir si l'écurie britannique a fait le bon choix.

Williams était pourtant arrivée en Catalogne avec quelques espoirs. L'équipe avait annoncé de nombreux développements sur la FW35 afin de renouer avec les points. Peine perdue. Williams n'a absolument pas progressé dans la hiérarchie. Pire, avec zéro point en cinq courses, l'écurie de Grove réalise l'un des pires débuts de championnat de son histoire.

Palmarès exceptionnel

Une histoire commencée modestement à la fin des années 1970. Les débuts sont chaotiques, mais l'écurie britannique ne va pas mettre bien longtemps à rejoindre les sommets. Williams, c'est tout simplement le rouleau compresseur de la F1 des années 1980 / 1990. En deux décennies, l'équipe remporte 9 titres constructeurs et 7 titres pilotes (voir vidéo ci-dessous). Seule une écurie a fait mieux : Ferrari. Mais la Scuderia a mis plus de 60 ans pour remporter ses 16 titres constructeurs et 15 titres pilotes. Pas de doute, Williams est un monument de la F1, mais un monument en péril.

Une lente descente aux enfers

Depuis 2005 et le départ de BMW, l'écurie britannique connaît une lente et inexorable descente aux enfers, ponctuée de quelques bonnes surprise, comme la victoire de Maldonado en Espagne l'année dernière. Mais les résultats sont trop décevants pour attirer de généreux sponsors. Pire, en interne, l'écurie doit composer avec la défection de Toto Wolff. L'homme d'affaires autrichien, actionnaire majeur de l'écurie a pris la poudre d'escampette, direction Mercedes. Un coup dur pour Williams qui perd un précieux conseiller et un actionnaire de poids en période de crise.

L'organigramme de l'écurie a lui aussi été bouleversé. Le fondateur de l'écurie Franck Williams, âgé de 71 ans, tétraplégique depuis 1986 après un accident de la route, a voulu prendre un peu de recul. Il n'est pas allé chercher très loin son successeur. Il a nommé sa fille Claire directrice adjointe de Williams F1. La jeune femme, âgée de 36 ans, devrait à moyen terme prendre les rênes de l'écurie.

Cherche constructeur pour alliance prestigieuse

La tâche s'annonce difficile. L'équipe est à un tournant. Claire Williams va devoir attirer de nouveaux sponsors, trouver un nouvel actionnaire pour compenser le départ de Toto Wolff chez Mercedes, résoudre les problèmes de performances de la FW 35 tout en se penchant sur 2014. Le salut de l'écurie passe certainement par un rapprochement avec un grand constructeur. Avec l'apparition du V6 turbo la saison prochaine, certains noms ronflants pourraient être tentés par un retour en F1. Honda serait sur le point de "replonger". Dans une moindre mesure, Toyota et Volkswagen hésiteraient à franchir le pas. Cela tombe bien, il existe une écurie légendaire en F1 qui cherche à renouer avec son prestigieux passé. Mais il y a urgence. Alors, messieurs les constructeurs, un peu d'audace. Il faut sauver le soldat Williams !


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